Les petits rien

Comme l’actualité ne me réjouit pas des masses en ce moment (on se demande bien pourquoi, on est pourtant sur une ambiance à son paroxysme, faites tourner les serviettes et les torchons), je me tourne vers les joies simples de l’existence. Je les égrène comme un Petit Poucet facétieux, perles de lumières dans notre quotidien anxiogène et déprimant. Une ruse dérisoire, un coup d’épée dans l’eau certainement mais cela reste un rituel apaisant. Qui me donne l’espoir et la force de continuer à me lever et me battre. A vivre si je tends dans le mélodramatique.

Car oui, je ne vous mentirai pas, mon énergie de vie est détruite d’un revers de main par deux choses : la guerre civile et les punaises de lit. Je sais je suis une originale.

Les petits riens donc.

Nous en avons des bien à nous, nous retrouvons nos madeleines de Proust chez d’autres et nous nous partageons ces astuces comme les meilleurs plans lessive.

Avoir un fou rire, un de ceux qui nous en brûlent le ventre et les côtes.
Sentir le soleil sur sa peau, été comme hiver, nous rappelant que la lumière revient toujours.
Feuilleter des albums photos et se perdre dans les histoires que l’on nous raconte, revivant l’émotion ressentie lors du flash.
Entendre le rire d’un enfant, malgré tout l’agacement que je leur porte, cet élan pur et désintéressé.
Créer et observer le fruit de nos gestes pourtant si maladroits au début : ce jardin, ce plat, ce roman, ce dessin n’aurait jamais existé sans nous et tous nos efforts.
Se remémorer des souvenirs heureux en discutant avec des amis.
Dire aux nôtres que nous les aimons et les voir se figer, sourire et nous répondre qu’eux aussi. Avec timidité ou assurance.
Lire un bon roman et atteindre cet état presque méditatif où nous voyageons juste par la force de notre esprit.
Danser sur une de ses musiques préférées et en hurler les paroles, sans se soucier de la justesse et la qualité du timbre.
Retrouver quelque chose que l’on pensait avoir perdu mais bien évidemment en cherchant autre chose.
Entendre la pluie tomber, blotti au fond de son lit et se laisser bercer par la mélodie.
Se coucher dans des draps propres et s’enivrer de l’odeur de la lessive.
Caresser quelqu’un et sentir sous la pulpe de nos doigts sa peau, la chaleur s’en dégager, preuve qu’il est bien en vie.

La liste peut être longue, une de celles qui ne se termine jamais. Et je vous le souhaite, je souhaite férocement que cette énergie dissimulée dans les petits détails de notre quotidien vous donne l’espoir et la joie.

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